samedi 5 mars 2011

Devenir assistant de français à l'étranger.

Comment devenir assistant de français?

Avant d'y répondre, notons toutefois ce que c'est: être assistant de français consiste à enseigner du français en assistant un professeur dans un établissement éducatif. Généralement, les contrats de travail proposent un volume horaire assez raisonnable -entre 10 et 15 heures par semaine- pour une rémunération pas trop cruelle -en Angleterre, par exemple, à l'heure où j'écris, elle s'élève à 870 livres par mois soit en gros 1000 euros-.

Oui mais comment devient-on assistant de français alors?

J'y viens. Devenir assistant de français est en fait extrêmement facile pour qui veut partir en Angleterre, pour la précision préalable. Mais d'un point de vue "institutionnel", on a trois pistes:

1.Faire candidature par le CIEP, institution française

C'est la solution la plus classique. Voir leur site. Pour pouvoir faire acte de candidature, il faut être étudiant l'année durant laquelle on fait sa demande, mais pas nécessairement l'année où on sera étudiant. Les conditions du contrat de travail changent selon la destination choisie, puisque chaque programme est géré nationalement par le pays d'accueil. Souvent, il faudra avoir entre 18 et 30 ans, avoir étudié la langue du pays concerné -MAIS ceci est à apprécier de façon diverse; on peut par exemple admettre un candidat étudiant des sciences humaines dès lors qu'il prouve avoir un niveau correct dans la langue concernée, tout dépend vraiment des destinations-, et avoir une licence -MAIS pour ce qui est du Royaume-Uni il suffit d'avoir un bac+2 quelle que soit la discipline: bts, droit, gestion, lettres... tout passe!-. Il vous faudra dans tous les cas en passer par le bureau des relations internationales de votre établissement.

2.Faire candidature par le programme Fulbright, programme américain

Tout est là. De mémoire, il me semble que les conditions sont assez proches de celles sus-évoquées pour le CIEP. Mais ici il ne s'agit que du territoire américain, et il n'y a qu'une trentaine de places. La procédure de candidature est assez lourde, les dossiers de motivation sont longs à remplir. Mais le jeu peut en valoir la chandelle si l'outre-Atlantique vous attire particulièrement. A noter que le programme Fulbright tire une réputation d'élitisme qui laisse penser que la sélectivité peut être assez élevée -mais qui ne tente rien n'a rien!-.

3.Faire candidature par soi-même dans des établissements scolaires

La solution la plus courageuse consiste à prendre ses valises et aller tenter soi-même la chose. En Angleterre, d'après ce que je vois, ça paraît assez facile. Il faut juste être vraiment stratégique: aller auprès des alliances françaises, des maisons du français, envoyer son CV dans les lycées et écoles primaires... Bref faire preuve de débrouillardise. On peut supposer qu'un profil étudiant les langues et avec des expériences de tutorat ou d'enseignement sera mieux armé pour être recruté.

Ce qu'il faut en penser?

Mon opinion, c'est que l'assistant reste une assez belle affaire. La charge de travail n'est pas titanesque puisque comme assistant on n'a pas tout le travail qui est celui des enseignants normaux -préparation des cours, suivi des élèves, devoirs administratifs, correction des copies...-, et on enseigne souvent en petit groupe ce qui n'est pas trop fatigant. Cela laisse donc du temps pour faire des études en même temps ou profiter à fond du pays.

A savoir: l'accès à l'Angleterre est traditionnellement très facile, parce que les quantités de postes offerts sont supérieures au nombre global de candidats... Ceci étant dit, le nouveau gouvernement Cameron a supprimé beaucoup de postes alors cela deviendra moins facile à partir de 2011. Le forum des assistants au Royaume-Uni est à signaler pour suivre ces débats de près.

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